Le travail annuel de notre safranière :
- déboisée à l'automne puis labourée au printemps pour des nouvelles plantations
- pour assurer sa protection contre les nuisibles, nous avons clôturé la parcelle en installant un grillage soudé de 1m à moitié enterré(anti campagnols) ainsi qu'une cloture électrique (anti sangliers).
- au mois de mai et juin, nous travaillons régulièrement le sol et commençons le désherbage à la main.
- à la mi-juillet, nous réalisons les travaux de plantation. Ce travail nécessite d’ouvrir des sillons, de déposer un bulbe tous les 15 cm, puis de reboucher.
- ensuite la parcelle doit être nettoyée régulièrement des mauvaises herbes manuellement.
- Une fois l’émondage achevé, il faut procéder au séchage des stigmates dans un four réservé au safran à environ 45°C pendant 20 à 30 minutes. Le safran est pesé avant et après séchage pour constater une perte de poids de 80% minimum. Cette opération est réalisée avec une balance électronique (précision au millième de gramme).
- Lorsque le poids de safran sec est obtenu, nous le stockons 1 mois avant de le conditionner dans des pots en verre.
Après la période de récolte, les travaux dans la safranière s’amenuisent progressivement du fait de l’arrivée de l’hiver. On a un ralentissement considérable du développement de la flore adventice ; par conséquent, le nombre de désherbages décroît.
Par ailleurs, l’hiver va être la période où la plante va rentrer dans une phase de développement végétatif (élongation des feuilles, multiplication des cormes). Les travaux de désherbage vont réellement reprendre à partir de la fin du mois de mars où il va être indispensable d’éviter la concurrence des adventices pendant la multiplication des cormes.
Les désherbages manuels à répétition font du métier de safranier un métier difficile demandant de nombreuses heures de
travail. Le temps passé et le faible rendement expliquent un prix élevé ; aujourd’hui et depuis plus de 3000 ans, le cours du safran est de 30000 à 40000 € par kilogramme.